Cookie Clicker, la névrose geek transposée en jeu web
Sur Internet on trouve de tout, mais surtout de rien. Espace merveilleux où peuvent s'exprimer les concepts les plus étranges, le web est une gigantesque toile (quel maître du jeu de mot) prête à être marquée à jamais par la patte d'un génial créateur.
Et pour créer quelque chose de génial, la complexité n'est pas nécessaire. Preuve en est avec ce Cookie Clicker qui, comme son nom l'indique, vous demande de cliquer sur un cookie. C'est tout. Mais dans quel but ? Si je dois gaspiller mes clics, Facebook me suffit amplement ! L'objectif, puisqu'il y en a un, est d'engranger un grand nombre de cookies, afin d'acheter items et améliorations (dont le prix augmente au fur et à mesure de leurs achats) vous permettant d’obtenir plus de cookies, pour acheter d'autres items et...c'est sans fin. A chaque fois que j'ouvre l'onglet ça me bouffe une heure. Et pour cause, des succès qui servent d'objectifs à atteindre me retiennent prisonniers : "Allez, plus que 1 milliard de cookies et je m'arrête...UN COOKIE DORE !". Ah oui, il y a ça aussi, ces cookies dorés qui apparaissent de manière aléatoire et qui boostent considérablement votre production de biscuits. Et ça vous oblige à surveiller l'onglet pour ne pas manquer ces bonus, parce que sinon vous perdez du temps, et le temps c'est des cookies.
Essayons d'aller au-delà du simple aspect *clickclickclick*, car Cookie Clicker et son relatif succès posent de vraies questions sur le jeu en général. Déjà, est-ce qu'on peut vraiment appeler ça un jeu ? Un gameplay aussi simpliste est-il suffisant pour faire un jeu ? Ensuite, comment expliquer que ce genre de soft ait du succès (à part la succulence des cookies) ? Les geeks sont-ils des boulimiques névrosés cherchant toujours à montrer qu'ils ont la plus grosse ? Le cliquage intensif est-il relaxant ?
Pour moi la réponse est évidente : je suis névrosé. Dans un Humble récent, je vous ai parlé de mon affection toute particulière pour les rogue-like. Cette attirance pour ce genre s'explique par le fait que je me plais à fouiller chaque niveau du jeu de fond en comble afin de tout ramasser. Je ne supporte pas de laisser traîner une pièce d'or ou d'oublier un monstre dans un coin. Je vous dis pas l'enfer que je vis quand je joue à Borderlands, Dead Island ou Torchlight (oui je sais c'est pas des rogue-like)...Dans Cookie Clicker c'est la même chose. Je veux avoir tous les succès, toutes les améliorations, et pour ça il me faut plus de cookies. Donc je guette les cookies dorés, et je me couche à une heure du matin quand je me lève à six heures.
Un concept hautement addictif donc, mais drôlement intéressant et qui peut donner lieu à des concours entre potes pour savoir qui amassera le plus de gâteaux en une heure.