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Que serait un super-héros sans son costume ? Les entrées de Batman seraient-elles aussi effrayantes sans sa cape ? Deadpool serait-il plus aimé sans son masque ? Superman volerait-il aussi bien sans son slip rouge ? Des questions qui au premier abord semblent futiles, mais qui pourtant ont une réelle importance dans le monde des comics. Car bien souvent si ce sont les héros qui définissent leur costume, nous verrons que l'inverse est aussi possible.

 

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Tout d'abord, quelle est l'utilité d'un costume ? Dans la plupart des cas, les héros choisissent d'en porter un et de masquer leur visage afin de ne pas être reconnu et de protéger leurs proches. Mais cette volonté protectrice n'est pas la seule raison du déguisement, en effet si Peter Parker avait décidé d'aller combattre les criminels habillé d'un simple tee-shirt et d'un jean, ça aurait tout de suite eu moins de gueule. Le costume, c'est la classe. Sans ça, comment distinguer la Ligue de Justice ou les Vengeurs d'une simple bande de potes partis glander ? Le costume fait partie du mythe du super-héros, c'est un de ses attributs classiques. Comme Zeus qui est reconnaissable aux éclairs qu'il tient en main, ou Hermès à ses sandales ailées, on reconnaît Superman grâce au « S » sur son torse et à sa cape rouge.

 

 

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Outre la reconnaissance visuelle, le costume « met en scène » celui qui le porte. Captain America est un exemple flagrant : conçu comme une mascotte américaine, son costume et son bouclier reprennent les éléments majeurs du drapeau (les étoiles, la couleur bleue, les bandes rouges et blanches). Ainsi il véhicule une sorte d'idéal américain en faisant preuve de courage, de loyauté, etc... De cette manière, quand on voit un personnage pour la première fois, on peut, sans aucune description écrite, comprendre dans les grandes lignes qui il est et l'émotion qu'il est censé faire passer. Ce n'est évidemment pas valable pour tout le monde. Difficile de deviner, quand on découvre Deadpool, que c'est un mercenaire schizophrène complètement délirant. En revanche, Catwoman, avec son costume moulant, ses airs d'allumeuse ses poses lascives et son fouet, dégage l'aura d'un personnage sensuel et d'une femme fatale.

 

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Le costume peut aussi bien être lié à ce que dégage le héros et à ce qu'il veut inspirer qu'au héros en lui-même. Différentes raisons peuvent modifier la tenue d'un justicier : l'origine de ses pouvoirs, ses pouvoirs eux-même, son pseudonyme (qui découle souvent d'un des deux aspects précédents), son histoire personnelle... En voici quelques exemples : Bruce Wayne a décidé de devenir l'homme chauve-souris après avoir été effrayé par l'un de ces mammifères ; expérience dont il s'est inspiré pour créer la peur chez les criminels qu'il combat. D'ailleurs chez Batman, de nombreux éléments renvoient à l'animal, à commencer par l'arsenal du héros dont tous les gadgets se voient attribuer le préfixe « bat » : la batmobile, le batarang, la batcave...Même la forme de ces gadgets rappelle la chauve-souris. De la même manière, Barry Allen se fait appeler Flash après l'accident dans son laboratoire lui ayant donné ses pouvoirs, provoqué par un éclair. De là vient le motif sur son torse et son pseudonyme (en anglais, éclair se traduit par « flash »).

 

 

Jusque là, les cas évoqués parlaient d'un héros ayant choisi son costume, définissant chaque détail lui-même afin qu'il soit le reflet de ce qu'il est. Mais l'inverse existe aussi. En effet, si le plus souvent le héros fait le costume, il arrive que le costume fasse le héros.

 

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Hal Jordan, pilote d'avion de chasse casse-cou, a vu sa vie basculer le jour où Abin-Sur, un des plus grands Green Lantern, est venu mourir sur Terre en le choisissant comme remplaçant. Et c'est là qu'est toute la différence entre Green Lantern et beaucoup d'autres héros, il a été choisi par l'héroïsme et la justice. Là où certains ont obtenu des pouvoirs de manière plus ou moins volontaire et décidé de les utiliser au service du bien, Hal Jordan a été désigné sans jamais rien demander. Et c'est le cas pour beaucoup plus de héros qu'on ne le croit : Tony Stark aurait continué sa vie de fabricants d'armes si une bombe n'avait rempli sa poitrine de débris d'obus, le forçant à se fabriquer une batterie pour rester en vie et qui alimentera plus tard son armure d'Iron Man. Cyborg n'aurait jamais existé si une attaque extra-terrestre n'avait pas détruit la moitié de son corps, remplacée par des implants robotiques. Et la liste est encore longue : Oliver Queen (Green Arrow) forcé de survivre sur une île déserte grâce à son arc, Wolverine dont le squelette a été recouvert d'adamantium afin de le rendre indestructible, Matt Murdock (Dardevil) devenu aveugle après que son visage ait été aspergé de produits radioactifs...

 

2924267-batmans_robins_dc_new_52A ce moment se pose une question qui relève presque de la philosophie et qui est une thématique récurrente dans les comics : Bruce Wayne est-il Batman ou Batman est-il Bruce Wayne ? Evidemment il faut voir la question dans son ensemble, un héros est-il seulement représenté par celui qui porte son costume ou est-il un symbole à part entière pouvant être incarné par n'importe qui ? C'est une question qui n'a pas vraiment de réponse, Batman ne peut être que Bruce Wayne, ne serait-ce que pour les raisons qui l'ont poussé à devenir ce qui l'est. En contre-partie, Robin, le side-kick de Batman, a été incarné par de nombreux personnages, mais en gardant toujours le même rôle, celui d'amener un peu de couleur et d'humour dans les histoires du Chevalier Noir (mention spéciale pour Damian Wayne, numéro 1 dans la catégorie « pire que Papa »). Dans certains cas le porteur du costume est tout bonnement irremplaçable, comme Iron Man. Alors que pour d'autres le changement semble une chose normale, notamment dans la famille Flash. Incarné par Barry Allen, puis Wally West et enfin Bart Allen, l'homme le plus rapide du monde a souvent changé de visage tout en gardant le même costume qui a été transmis comme héritage.

 

On peut cependant noter que dans la majorité des cas, c'est la fatalité et le destin qui poussent des humains normaux à devenir des défenseurs des plus faibles. Que ce soit le hasard de la génétique qui transforme des adolescents en mutants haïs par la société ou le meurtre de ses parents par un criminel (eh non c'est pas Batman mais Robin premier du nom!), rares sont ceux qui défendent la justice par simple amour pour elle. Mais surtout pourquoi se diriger vers le droit chemin alors qu'il pourrait être plus simple de se venger en devenant un méchant ? Une question à laquelle je répondrai peut-être dans une prochaine chronique !

Si la plupart des gens crachent sur cette série qualifiée de commerciale, c'est en grosse partie à cause de sa communauté. Ce n'est donc pas du fait des développeurs qui ne choisissent pas qui va acheter leur jeu. Tout le monde le sait, les joueurs de Call of Duty sont sûrement les pires qui soient : flot d'insultes, manque flagrant de fair-play, gaminerie totale...Car si la plupart des jeux CoD sont classifiés 16+ par le PEGI, les parties sont elles peuplées de gamins souvent loin de cet âge recommandé. Un autre parallèle va venir illustrer mon propos, League of Legends. MOBA free-to-play très populaire, aux qualités indéniables, il n'en reste pas moins entaché par sa communauté constituée de rageux ou autres trolls qui viendront pourrir une sympathique partie. Cela n'en fait pourtant pas un mauvais jeu sur lequel tout le monde tape dès qu'on ne sait plus de quoi se moquer.

La conséquence de ces joueurs au comportement critiquable, c'est qu'on ne veut pas y être assimilé. Qui veut être mis dans le même panier qu'une bande de gamins pré-pubères passant leur temps à vous insulter si vous êtes meilleurs ou à vous humilier si vous n'avez pas le niveau ? Personne, c'est évident ! Et pourtant c'est du snobisme, puisque les joueurs de CoD sont jugés immatures, le jeu est jugé indigne d'être joué, il n'est bon que pour les simples d'esprits et les bourrins. Or c'est complètement faux, ce n'est pas parce qu'on joue à Journey, Braid et Antichamber qu'une session de FPS bien bourrin doit devenir un plaisir coupable. Déjà parce que c'est être aussi borné que ceux qu'on critique et que les laisser entre eux n'améliorera sûrement pas la qualité des échanges et ensuite parce que c'est un bon jeu.

 

Des qualités où l'on ne voit que des défauts

 

La force des FPS actuels tels que CoD, Battlfield ou encore Crysis, ce n'est pas le scénario de leur mode solo, mais bien leur mode multi qui offre des batailles à l'arme à feu où chacun peut exposer tout son skill. Que ce soit en multi compétitif ou en coop contre des zombies, jouer avec les autres c'est cool. Et le must là-dedans, c'est l'écran splitté. Que celui qui n'a jamais joué à 4 sur un seul écran me jette la première pierre (et soit triste car il loupe des moments de jeu exceptionnels) ! Le jeu ayant marqué le début de cette ère est Goldeneye sur N64 en 1997, et cette manière de jouer reste pour moi la meilleure de montrer à ses potes qui est le boss. Et dans une époque où une connexion internet est plus répandue qu'un mutli en écran splitté, Call of Duty est pour moi l'occasion parfaite de se marrer, c'est simple à prendre en main, tout le monde connaît et ça détruit les amitiés ça défoule. Le mode splitté se fait de plus en plus rare de nos jours et c'est sa présence sur CoD qui me fait apprécier ces jeux. Je ne veux pas avoir l'air d'un vieux con, je n'en suis pas un, j'ai commencé les jeux vidéos avec la GameCube, et je peux vous dire que j'ai passé un paquet d'heures sur Medal of Honor à scruter un coin de ma télé.

Revenons rapidement aux qualités intrinsèques du jeu. C'est un FPS réaliste dans sa réalisation, avec une campagne solo à grand spectacle et un gameplay accessible mais pouvant être affiné grâce à la personnalisation des armes en multi. Cela en fait un jeu commercial, à destination du grand public. Mais cela n'en fait pas un mauvais jeu, loin de là. Il reste dans les sentiers battus, ne tente pas grand-chose, c'est vrai. Mais l'innovation n'est pas forcément synonyme de réussite. On félicite souvent les jeux indépendants pour ce qu'ils amènent de nouveau, mais il faut se dire que tous ne réussissent pas, ils ne sont qu'une poignée à créer quelque chose de neuf qui apportera gloire et célébrité à leur créateur.

 

Pour terminer, Call of Duty est victime de son succès. Attirant un public peu flatteur, la série a du mal à se dépêtrer de son image de jeu pour gamins en manque d'action. Mais ce qu'il faut bien se dire c'est que ce ne sont pas toujours ces ados qui y ont joué, et si la licence a su attirer un public qui lui a permis de prospérer, c'est grâce à de vraies qualités de jeu. Donc si vous avez un minimum de bon sens, vous ferez abstraction des remarques snobs et des insultes ridicules pour profiter d'un FPS bourrin sans avoir honte.